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L'histoire du château

L’histoire du château de Gonneville se déroule sur 3 époques

La première va de 920, date d’une donation de Richard de Saint Sauveur à son fils Néel, à environ 1330, soit plus de 400 ans. S’il ne reste aucun vestige de cette période, on connaît par contre tous les propriétaires qui se sont succédés, tous appartenant aux grandes familles de Normandie, citons entre autres, Baudouin comte de Meulles, compagnon de Guillaume le Conquérant, dont il avait épousé une nièce. On note également le passage à Gonneville de Jean-sans-Terre, frère cadet de Richard Cœur de Lion en mai 1194 et décembre 1203, date de son départ pour l’Angleterre.

La seconde époque va de 1330 à environ 1560. Les Courcy, famille considérable de la région normande édifièrent un château féodal dont seuls subsiste aujourd’hui le donjon orné d’une élégante poivrière et de deux tours d’enceinte. Par mariage, la seigneurie passa dans la famille aux Malesmains, famille maternelle du grand connétable de France Bertrand du Guesclin. Par mariage, Gonneville échut ensuite à l’illustre famille de Rohan (branche Rohan-Montauban) qui le gardèrent durant 6 générations. L’un d’eux, Robert, se trouva au siège d’Orléans en 1429, compagnon de Jeanne d’Arc. En 1527, Catherine de Rohan, baronne de Ruffec vendit Gonneville à Jean La Guette, trésorier extraordinaire du Roi. Ce dernier commit de graves imprudences et il dut se séparer du château en 1559.

La troisième époque court de 1559 à nos jours. Gonneville passa à la famille de Pirou de Fermanville. Le château fut alors entièrement détruit sauf comme on l’a vu, le donjon et les deux tours d’enceinte. Ils bâtirent un château renaissance entouré de douves en eau, tel qu’on le voit de nos jours. Leurs héritiers, les Jallot de Beaumont firent construire en 1641 les écuries et les celliers qui bordent l’avant-cour précédant la poterne. On trouve leur blason, gravé au-dessus d’une lucarne ovale avec la date 1641 et également sur la façade Ouest du château au-dessus de la porte d’entrée de l’ancien pont-levis avec les armoiries des Gigault de Bellefonds uni à cette famille par le mariage.

A la Révolution, le château appartenait par héritage à Jean-Nicolas de Berruyer, capitaine des dragons des Régiments de la Reine, très apprécié de la population. Malgré cela, son épouse inquiète, voulut émigrer en mars 1792 et au mois d’octobre suivant, tout le mobilier fut vendu comme bien national. Au retour d’émigration, après bien des difficultés, leurs deux filles récupérèrent le château et y vécurent jusqu’en 1842, année où elles vendirent Gonneville à une certaine Mme Lambert. Celle-ci, persuadée qu’il y avait un trésor caché dans les murs fit démolir vers 1846, une magnifique chapelle dédiée à St Jean dont il subsiste encore la trace sur la façade Est, puis la tour Sud et les corps de bâtiment reliant celle-ci au donjon et le donjon au château, des fenêtres à meneaux, des lucarnes, des cheminées... Du pur vandalisme sans aucun bénéfice. En 1849, elle céda la propriété à la marquise de Chivré, grand-mère des demoiselles de Chivré, lesquelles la vendirent en 1954 à leurs amis le baron et la baronne de Barthès de Montfort qui entreprirent la remise en état générale de toute la propriété.

La guerre de 39-45 ne causa pas beaucoup de dommages au château malgré un nombre important de militaires cantonné dans l’enceinte. Le maréchal Rommel serait venu à Gonneville en mai 1944.


Plan du chateau
Histoire du chateau
Donjon à poivrière ( XIVe siècle)
Histoire du chateau
Tour d’enceinte (1313)
Histoire du chateau
Vue du château de Gonneville - Peinture du XVIIIe siècle

Histoire du chateau
Douves et pont levis de la poterne

Histoire du chateau
Pignon arrière et longrines
Histoire du chateau
Fenêtre ovale (1641)

Histoire du chateau
Cellier du XVIIe siècle - Gîte et salle des fêtes
Château de Gonneville - 50330 Gonneville - Tél : 02 33 71 56 60